2024 : 50 ans...
Le 30 juin 1974, le dernier tram vert
de Charleroi
rentrait à tout jamais au dépôt Genson
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C'était la fin
d'un réseau de petits trams qui rythmait
la vie des carolos depuis plus de 90 ans.
Aujourd'hui,
50 ans plus
tard, les souvenirs sont encore présents
dans les esprits des aînés. |
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En 1966, la ville de Charleroi fête
son tricentenaire dans la prospérité
de ses industries.
Les transports en commun sont
assurés par de nombreuses lignes de
trams, les jaunes de la SNCV et les
verts de la STIC, deux compagnies
rivales depuis leur création, fin
des années 1800.
D'importants travaux de réfection et
d'aménagement de voiries s'imposent
dans toute la région. De nombreuses
artères ne sont plus en état
d'accepter la circulation automobile
de plus en plus intense.
L'encombrement croissant du trafic,
toujours contrarié par le relief et
la configuration de la ville, rend
indispensable un réaménagement
complet de l'ensemble des grands
axes de pénétration.
La nécessité de créer le fameux
"ring de Charleroi" s'implante de
plus en plus dans les esprits.
La décision de réaliser au plus tôt
ces grands travaux routiers sonne le
glas de l'exploitation des trams
dont l'élimination progressive va se
réaliser suivant un processus
irréversible.
Dès 1968, de nombreuses lignes des
tramways vicinaux (les trams jaunes)
sont remplacées par des autobus,
particulièrement dans la région au
sud de la ville.
Le ler juin 1969, c'est au tour des
trams verts. Après plus de 50 années
d'une vie fertile en
rebondissements, la ligne n° 4,
Charleroi Sud - Châtelineau Gare
voit ses trams céder leur place à
des autobus.
L'agonie des petits trams verts
commence!
L'une après l'autre, bénéficiant
parfois d'un petit sursis temporaire
que leur accorde provisoirement une
exploitation mixte ou scindée par
trams et par autobus suivant les
heures ou les jours, les lignes
ferrées subsistantes vont toutes
connaître leur conversion en
services d'autobus.
Le ler juin 1972, les autobus
remplacent les trams sur la ligne n°
8 Châtelet - Gare du Nord et la
ligne n° 9 Loverval - Jumet. Pour
celle-ci, le terminus initial de
Jumet a déjà été raboté quelques
mois plus tôt à Lodelinsart pour les
travaux de l'autoroute A54.
Un an plus tard, le ler juillet
1973, c'est au tour de la ligne n° 7
Charleroi Sud - Fleurus.
La ligne n° 2 Charleroi Sud -
Soleilmont, officiellement convertie
en service d'autobus le ler mai
1974, reste cependant encore
desservie par quelques trams aux
heures de pointe du matin et du
soir, pendant quelques semaines, par
suite du manque d'autobus
nécessaires.
Enfin, assez paradoxalement puisque,
suivant certains plans initiaux, il
s'agissait des premières lignes qui
auraient dû être exploitées par
autobus, les deux dernières lignes
ferrées nº 5 Charleroi Sud -
Montignies Place et n° 15 Charleroi
Sud Châtelineau (place Wilson)
cèdent la place aux autobus le 29
juin 1974.
En rentrant au dépôt Genson, tard
dans la nuit du 30 juin au ler
juillet 1974, la dernière voiture en
service, la motrice n° 408, a
clôturé tout un chapitre long et
coloré de l'histoire du pays de
Charleroi ! |
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